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HAÏSSABLE, adj.
Qui mérite de la haine. Synon. détestable, exécrable, insupportable; anton. adorable, aimable.
[En parlant d'une pers.] Un individu haïssable :
1. Il se sentit entouré de la vraie bêtise humaine, celle qui colle, qui pèse aux épaules : les êtres qui le regardaient étaient les plus haïssables crétins de la terre. Malraux, Cond. hum.,1933, p. 339.
[P. allus. à « Le moi est haïssable » Pascal, Pensées, VII, 455, Ed. Brunschvicg] En parlant de soi-même à la troisième personne, Justin Weill a dû vouloir éviter les redoutables servitudes qui s'attachent au moi haïssable (Duhamel, Nuit St-Jean,1935, p. 9).
[En parlant d'un inanimé abstr.] Ces méditations d'une sentimentalité de séminaire où Marie est nommée « pauvre mère » sont haïssables au-delà de toute expression (Bloy, Journal,1902, p. 115).Et cependant tout n'est point haïssable dans cette musique complaisante (Dumesnil, Hist. théâtre lyr.,1953, p. 122) :
2. Mais ce dévouement doit avoir une limite, car, ce qu'il y a de pis au monde, c'est d'oublier que le vice est haïssable en lui-même et de se mettre à aimer le vice. Sand, Lélia,1839, p. 514.
Prononc. et Orth. : [aisabl̥] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xiiies. [ms.] haable « qui mérite d'être haï » (Bible, B.N. fr. 901, fo30a ds Gdf.); 2. 1569 haïssable (Montaigne, Trad. de la théol. de Raym. de Sebonde, fo272 rods Gdf. Compl.). 1 dér. de l'ancien verbe häir (v. haïr), 2 dér. du part. prés. de haïr*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 142.