| HAUT-FOND, subst. masc. MAR., NAV. MAR. ET FLUVIALE, usuel. Élévation du fond de la mer ou d'un cours d'eau, recouverte d'une eau peu profonde ou à fleur d'eau, dangereuse pour la navigation. Anton. bas-fond.Haut-fond marin; navire échoué sur un haut-fond. L'anse de Férias (...) pouvait offrir une certaine sécurité relative, grâce à une série de roches et de hauts-fonds qui la fermaient d'un côté (Feuillet, Sibylle,1863, p. 92).La rivière (...) lui parut moins profonde (...). Divers sondages n'accusèrent que trois pieds d'eau. Le chariot pouvait donc s'engager sur ce haut-fond sans courir de grands risques (Verne, Enf. Cap. Grant, t. 2, 1868, p. 109) :Une barque solitaire, accourant du suroît et qui naviguait dans les écueils, talonna un haut-fond. Elle se décrocha, mais il apparut aux matelots qu'elle avait subi un mauvais choc et qu'il serait impossible de la conduire au port.
Queffélec, Recteur,1944, p. 131. − P. métaph. Le paysage est riche en étables d'été, en fermes solitaires. Une ligne de craie indique les hauts-fonds des labours (P. Oster, Les Dieux, Paris, Gallimard, 1970, p. 54). Prononc. et Orth. : [ofɔ
̃] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1716 (Frézier [Voyage] ds Trév. 1732 : nous crûmes avoir passé sur un haut-fond qui n'est pas marqué dans les cartes). Composé de haut1* et de fond* étymol. A. 1. |