| HARIDELLE, subst. fém. Mauvais cheval efflanqué. Haridelle boîteuse; pitoyable haridelle. Ils [les bohémiens] conduisaient par des brides de corde des haridelles étiques, véritables squelettes de chevaux, aux côtes en cerceau (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 94).− Au fig., péj. Grande femme sèche et maigre. Grande haridelle dégingandée. Daniel sut par la grande haridelle de service que la jeune fille était à Lourdes pour la journée (Mauriac, Fleuve de feu,1923, p. 69). Prononc. et Orth. : [aʀidεl] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1558 « mauvais cheval maigre » (La Prise de Calais et de Guynes ds Anc. Poés. fr., éd. Viollet le Duc, IV, 295); 2. a) 1582 aridelle « squelette » (F. Bretin, trad. de Lucien, de la Danse, 75 ds Hug.); b) 1690 « servante ou autre personne faible, incapable de travailler » (Fur.). Mot prob. composé du rad. har-, identique à celui de haras*, et d'une finale -idelle d'orig. obscure, FEW t. 16, p. 174a. Fréq. abs. littér. : 35. |