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HARCELANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de harceler*.
II. − Adjectif
A. − Qui harcèle.
1. [Correspond à harceler A 1] Des mouches harcelantes. Pour nous réchauffer et éloigner les moustiques, cette plaie bourdonnante et harcelante, nous avions allumé un feu de grosses branches (Arnoux, Calendr. Fl.,1946, p. 332).
2. [Correspond à harceler A 2] Une troupe harcelante.
B. −
1. [Correspond à harceler B 1] Qui raille ou qui provoque sans cesse. Querelles littéraires, toujours si aigres et si harcelantes (Sainte-Beuve, Vie et pens. J. Delorme,1829, p. 157).
2. [Correspond à harceler B 2] Qui importune (par d'incessantes questions, demandes, etc.). Ayant cru trouver un joint enfin, le carrier condescendit en frémissant au vœu de la foule harcelante (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 235).
3. [Correspond à harceler B 3; à propos d'un inanimé] Qui épuise par son côté désagréable et renouvelé. Occupations harcelantes, un timbre de sonnette harcelant. Le froid, la fatigue, l'épuisement de ce long interrogatoire harcelant l'avaient lassé (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 90).Tu chasses d'abord ces questions harcelantes, ces funestes pressentiments (Arnoux, Seigneur,1955, p. 135) :
Elle menait la maison sans qu'il eût à s'occuper (...) de toutes ces harcelantes et menues sottises qui dégoûtent du célibat les plus opiniâtres et les plus braves. Huysmans, En mén.,1881, p. 104.
En partic. Qui revient constamment à l'esprit. Synon. obsédant.Le Premier Consul (...) après un vif débat entre ses conseillers, voulant en finir de ses doutes harcelants, avait décrété la mise en jugement de quatre ou cinq royalistes détenus pour cause antérieure (Sainte-Beuve, Volupté, t. 3, 1834, p. 6).Ils me lassent, me fatiguent, m'énervent, et j'éprouve une envie grandissante, harcelante, de les voir partir ou de m'en aller, d'être seul. Cette envie est plus qu'un besoin, c'est une nécessité irrésistible (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Qui sait? 1890, p. 1186).
Prononc. : [aʀsəlɑ ̃] init. asp., fém. [-ɑ ̃:t].