| HAGIOGRAPHE, adj. et subst. masc. I. − Emploi adj. et subst. masc., LITTÉR. BIBLIQUE ♦ (Livres) hagiographes. Livres de l'Ancien Testament autres que ceux écrits par Moïse et les Prophètes (cf. Bouillet 1859, Dheilly 1964). La nouvelle germination prophétique qui eut lieu sous forme apocalyptique, à partir des Macchabées, resta dans les Ketoubim ou Hagiographes (Renan, Hist. peuple Isr., t. 4, 1892, p. 145). ♦ (Écrivains) hagiographes. Auteurs des Livres hagiographes. On admet aujourd'hui (...) qu'il y a eu contact (...) de la sagesse biblique de certains hagiographes avec la sagesse de Mizraim (Weil, Judaïsme,1931, p. 152). II. − Emploi subst. masc. Auteur qui traite de la vie et des actions des saints. Les Bollandistes sont des hagiographes célèbres (Ac.) : Nous traitons avec raison de barbares les hagiographes du xviiesiècle, qui, en écrivant la Vie des Saints, admettaient certains miracles et en rejetaient d'autres comme trop excentriques...
Renan, Avenir sc.,1890, p. 50. − P. ext. Biographe qui embellit excessivement son héros, son sujet. Dans le même sens un des hagiographes du grand romancier [Proust] veut qu'il ait peint l'amour, la jalousie, hors de toute vue abstraite, mais selon la méthode spinoziste (Benda, Fr. byz.,1945, p. 66). Prononc. et Orth. : [aʒjɔgʀaf]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin xves. subst. masc. agyographes « livres saints, Saintes Écritures » (Hist. s. et prof., Ars. 5079, fo480 ds Gdf.); 2. début xvies. subst. masc. agiographes « auteurs qui racontent la vie des saints » (Fossetier, Cron. Marg., ms Bruxelles 10510, fo102 vods Gdf. Compl.). 1 empr. au b. lat. hagiographa neutre plur. « les Livres hagiographes de la Bible », composé du gr. α
́
γ
ι
ο
ς « saint, sacré » et γ
ρ
α
φ
η
́ « ce qui est écrit, spéc. au plur. : les livres saints, les saintes écritures »; 2 composé de hagio-, gr. α
́
γ
ι
ο
ς et de l'élém. formant -graphe*. Fréq. abs. littér. : 15. |