| HADDOCK, subst. masc. Églefin dont la chair se mange légèrement fumée. Il examina la liste des poissons, demanda un haddok, une sorte de merluche fumée qui lui parut louable (Huysmans, À Rebours,1884, p. 180).Penser que je venais d'obtenir le monopole du haddock fumé en Écosse pour soixante-dix ans! Que vont dire mes créanciers? (Claudel, Soulier,1929, 4ejournée, 9, p. 908).On décloue des caisses de bois de Norvège, pleines de haddock fumé, qui dégage une odeur de barque (Morand, Londres,1933, p. 304).Prononc. et Orth. : [adɔk] avec init. asp. Var. hadock (Lar. 19e, Littré, Nouv. Lar. ill.), hadok (Quillet 1965); var. francisée hadot (Littré, Guérin 1892, DG; ce dernier dict. n'enregistre que cette forme). Étymol. et Hist. 1273-1300 hadot ou hados (Bataille de Caresme et de Charnage, éd. G. Lozinski, 192); 1285 attest. isolée d'une forme hadoc (Octroi aux bourgeois de Niort, texte en lat. médiév. ds Fagniez, Documents relatifs à l'hist. de l'Industrie et du Commerce en France, t. 1, p. 299); 1555 (P. Belon, Poissons, p. 118 ap. G. Lozinski, op. cit., p. 150, no76 : Les Anglais [...] les nomment Hadoche : et nous les ayants ensuivy, disons aussi en nostre langue, du Hadou); 1708 haddock (G. Miège, Etat Nouv. de Grande-Bretagne, p. 653 ds Bonn., p. 181). Empr. à l'angl.haddock « églefin » (FEW t. 16, p. 110a; K. Baldinger, Lexikalische Auswirkungen der englischen Herrschaft in Südwestfrankreich 1152-1453 ds Britannica, Festschift für Hermann M. Flasdieck, 1960, p. 40 et 41) attesté dep. le mil. xiiies. d'abord sous les formes latinisées haddokus, hadocus (MED) et dont l'orig. est inconnue. La localisation des premières attest. d'a. fr. et l'influence de la finale angl. ne permettent pas de retenir l'hyp. inverse d'un empr. de l'angl. à l'a. fr. hadot (ODEE, Barb. Misc. IV, no14). Bbg. Bonn. 1920, p. 69, 181. |