| HABITUS, subst. masc. Manière d'être, aspect général (de quelqu'un, de quelque chose). Non pas seulement une prophétie juive, ce qui est l'état, l'habitus des prophéties, leur place : mais une prophétie antique, latine et grecque (Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 752).José fit remarquer toutefois que l'habitus extérieur de celui qui médite, va commettre, ou a commis un crime peut ne rien refléter de l'état intérieur (L. Daudet, Médée,1935, p. 175) :Comme si un vêtement, une qualité physique et innée, une supériorité spirituelle et acquise étaient des choses équivalentes et dont la disparition laisse également le support intact! C'est confondre l'habit et l'habitus [it. ds le texte], l'enveloppe extérieure et des qualités qui sont le produit même de l'être et qui lui tiennent par des liens essentiels et intimes.
Claudel, Corresp. [avec Gide], 1910, p. 150. − MÉD. Apparence générale du corps considérée comme le reflet de l'état de santé ou de maladie d'un individu. La chute de température s'accompagne d'une modification complète de l'habitus extérieur du malade (Jaccoud dsNouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 96). Prononc. : [abitys]. Étymol. et Hist. 1586 (J. Suau, Traitez contenans la pure et vraye doctrine de la peste et de la coqueluche − P. Méd., 58, 933 ds Quem. DDL t. 2). Lat. habitus « manière d'être » et « mise, tenue », dér. de habere (avoir*). Fréq. abs. littér. : 18. |