| HABITACLE, subst. masc. A. − Littér. Synon. de habitation.Un même mouvement de charité les emportoit aux célestes habitacles pour implorer la miséricorde de Marie (Chateaubr., Natchez,1826, p. 168).Communauté d'habitacle avec la divinité (Philos., Relig., 1957, p. 52-11). B. − Spécialement 1. MAR. Boîte vitrée qui contient la boussole et les divers instruments de bord dans le poste de pilotage. Le maître d'équipage est à la barre : sa figure mâle et impassible, son regard ferme et vigilant, fixé tantôt sur l'habitacle pour y chercher l'aiguille, tantôt sur la proue (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 52).Il ôta la boussole de l'habitacle (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 208). − P. méton. Poste de pilotage qui abrite l'équipage dans un navire ou pièce réservée aux passagers. Un habitacle à toit aigu chargeait la poupe, contre-balancée à l'autre extrémité par une sorte d'autel enjolivé de peintures (Gautier, Rom. momie,1858, p. 208).Par les hublots on voyait les gens des baraques à table dans leur habitacle, à l'arrière de leur bateau (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 253). 2. AVIAT. Cabine de pilotage réservée à l'équipage. Le vélivole, demi-allongé et sanglé dans l'habitacle, pilote son appareil au moyen du manche à balai et du palonnier (Jeux et sports,1967, p. 1618). Prononc. et Orth. : [abitakl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. (h)abitacle « demeure » (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, XXV, 8); 2. 1643 mar. habitacle (Fournier, Hydrographie, p. 30). Empr. au lat. eccl.habitaculum « demeure », dér. de habitare, v. habiter. Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. Gougenheim (G.). À propos d'habitacle chez Robert de Clari. Mél. Roques (M.) t. 2 1953, pp. 117-125. - La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 51. - Vidos 1939, pp. 55-57; p. 453. |