| GÉORGIQUE, adj. Qui est relatif, qui se rapporte à la culture de la terre, à la vie et aux travaux des champs. Cette niaiserie, tant vantée par les écrivains géorgiques : les progrès d'une plante (Stendhal, Corresp., t. 3, 1838, p. 223) :1. Il bêchait, il binait, il sarclait, bientôt ruisselant de sueur, la chemise bouffante au-dessus du pantalon, dédaigneux du soleil, du vent, des ondées, saisi de fureur géorgique.
Duhamel, Terre promise,1934, p. 116. ♦ P. ext. Qui est relatif, qui est propre à la nature. Le pays de mon rêve est un site charmant Qui tient des deux aspects décrits précédemment : Quelque âpreté se mêle aux saveurs géorgiques. L'amour et le loisir même sont énergiques (Verlaine,
Œuvres compl., t. 2, Amour, 1888, p. 72). − Emploi subst. fém., le plus souvent au plur. Ouvrage littéraire qui a rapport à la vie agreste. Les Géorgiques de Virgile. En écrivant la Terre, il [Zola] a donné les Géorgiques de la crapule (A. France, Vie littér.,1888, p. 235).Peuvent-ils soupçonner ici toute votre sincérité et l'exactitude de cette Géorgique? (Barrès, Cahiers, t. 8, 1910, p. 134) : 2. C'est à la Mare-au-Diable seulement que commencent nos vraies géorgiques; elles se continuent dans François le Champi, dans la Petite Fadette. Voilà la veine heureuse, voilà le thème où nous nous renfermerons ici.
Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 1, 1850, p. 353. Prononc. et Orth. : [ʒeɔ
ʀ
ʒik]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1269-78 subst. plur. géorgiques (J. De Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 20085); 1374 adj. « relatif à la terre » (Oresme, Livre di Iconomique d'Aristote, éd. A. D. Menut, 330b). Empr. au lat.georgicum [carmen] « (chant) relatif à l'agriculture », également attesté comme subst. plur. georgica pour désigner l'œuvre de Virgile, empr. au gr. γ
ε
ω
ρ
γ
ι
κ
ο
́
ς « relatif à l'agriculture », de γ
ε
ω
ρ
γ
ο
́
ς « cultivateur » composé de γ
ε
ω-, de γ
η
̃ « terre », et du rad. ε
̓
ρ
γ- de ε
́
ρ
γ
ο
ν « travail ». Fréq. abs. littér. : 93. |