| GÂCHE1, subst. fém. TECHNOLOGIE A. − SERR. Pièce métallique fixée au chambranle d'une porte ou d'une baie dans laquelle s'engage le pêne d'une serrure pour tenir le battant fermé. L'autre referma sa porte si doucement, qu'on n'entendit pas le pêne glisser dans la gâche (Zola, Bête hum.,1890, p. 63). B. − PLOMB. Anneau de fer, en forme de demi-cercle, scellé dans un mur, qui sert à maintenir un tuyau de descente, une conduite d'eau ou de gaz. La gâche est couramment employée pour la fixation des canalisations d'eau en plomb (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 4, 1928, p. 116). Prononc. et Orth. : [gɑ:ʃ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Mil. xiiies. [date des mss] solers a gasches « souliers à pointes » (Aymeri de Narbonne, éd. L. Demaison, 1625 var.); b) 1294 gaiche « crampon » (Trav. p. les chât. des comtes d'Art., A.N. KK 393, fo13 ds Gdf. Compl.); 2. 1389-90 gache « pièce de fer dans laquelle entre le pêne de la serrure d'une porte » (Registre criminel du Châtelet de Paris, éd. Duplès-Agier, t. 1, p. 175). De l'a. b. frq. *gaspia « boucle »; cf. m. néerl. gespe, gesp « boucle, crochet »; Bl.-W.5, FEW t. 16, p. 24b. Bbg. Frings (Th.), Wartburg (W. von). Fr. und fränkisch. Z. rom. Philol. 1951, t. 67, pp. 168-169. |