| GYROVAGUE, adj. et subst. masc. Moine gyrovague ou, subst., gyrovague. Moine qui, n'étant attaché à aucun monastère, errait en mendiant de province en province, de monastère en monastère. La régularité des mœurs est peu compatible avec l'indépendance dans laquelle vivaient les gyrovagues (Ac.1835, 1878).Des Gyrovagues ou moines errants (pendants des chevaliers errants), cheminant à pied ou chevauchant sur une petite mule, prêchoient contre tous les scandales (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist., t. 3, 1831, p. 460).Si le statuaire employa comme modèle [d'un ange de Chartres] un jeune moine (...) il a dû prendre l'un de ces religieux gyrovagues qui inquiétaient tant Saint Benoît (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 389) :Qui t'a enseigné la morale et la théologie? − Les moines maraudeurs, les gyrovagues, (...) ceux avec lesquels mon métier me procure des relations.
Arnoux, Paris,1939, p. 289. Prononc. et Orth. : [ʒiʀ
ɔvag] Att. ds Ac. 1762-1878. Cf. gyro-. Étymol. et Hist. 1501 girovague (Guy Juvenal, Reigle monseigneur sainct Benoist, fo8 vods Gdf.). Empr. au b. lat.gyrovagus « errant » composé de gyrus « cercle » v. gyrus et de vagus « vagabond » v. vague « indéfini »; cf. aussi l'a. fr. girovaïs (début xiiies., Règle de Saint-Benoît, éd. A. Héron, 321) représentant mal expliqué de gyrovagus (FEW t. 4, p. 359 a et 360 b note 7). |