| GYMNASE, subst. masc. A. − ANTIQ. Édifice public comprenant bâtiments et portiques où l'on se rencontrait pour parler et pour pratiquer les exercices du corps. Le lendemain, Démétrius entra dans le gymnase dont on venait de faire la dédicace et se mit à déclamer contre les bains (Flaub., Tentation,1849, p. 301) : 1. Au reste, notre âge aura vu cette chose nouvelle : des hommes qui se réclament du spirituel enseigner que la Grèce vénérable c'est Sparte avec ses gymnases, non la cité de Platon ou de Praxitèle...
Benda, Trahis. clercs,1927, p. 164. B. − Moderne 1. Bâtiment comprenant une vaste salle pourvue des installations et des appareils permettant la pratique des exercices du corps. Les leçons de gymnastique que nous donnait un caporal de pompiers étaient peu suivies. Nous dédaignions le gymnase établi dans une des cours (A. France, Vie fleur,1922, p. 400) : 2. L'école Alsacienne, qui n'avait pas encore, en ce temps-là, l'importance qu'elle a prise par la suite et ne disposait pas d'une salle spéciale pour les exercices physiques, menait ses élèves au « gymnase Pacaud », rue de Vaugirard...
Gide, Si le grain,1924, p. 369. 2. [Dans certains pays, notamment en Allemagne et en Suisse] École d'enseignement secondaire. Il devait faire son collège, ensuite viendrait le gymnase, ensuite l'université (Ramuz, A. Pache,1911, p. 9) : 3. Elle discuta l'utilité des leçons de Kleist, et se réjouit tout haut de la décision des maîtres de langue bavarois qui avaient décrété dans les gymnases de remplacer le français par l'espagnol.
Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 132. Prononc. et Orth. : [ʒimnɑ:z]. [a] ds Dub. et Lar. Lang. fr. Att. ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiiies. gymnasy « établissement où l'on forme la jeunesse aux exercices du corps » (Macchabées, éd. E. Goerlich, II, IV, 9, p. 64); 1721 gymnase (Trév.); 2. 1596 « établissement d'enseignement secondaire (en Allemagne, en Suisse) » (Hulsius). Empr. au lat. class.gymnasium « lieu public chez les Grecs destiné aux exercices du corps, gymnase », gr. γ
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α
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ι
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ν. Fréq. abs. littér. : 256. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 328, b) 627; xxes. : a) 466, b) 191. Bbg. Archit. 1972, p. 156. |