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GUITERNE, subst. fém.
MUS. Instrument ancien à cordes pincées, tendu de 5, 6 ou 7 cordes, dont le chevillier est courbé vers l'avant, pouvant avoir la forme d'une petite guitare ou être piriforme, à fond bombé comme le luth (cf. Mus. 1976). Le jeune homme à cheval, suivi d'écuyers porteurs de luths et de guiternes, rayonnait (Kahn, Conte or et silence,1898, p. 224).Savoir jouer du psaltérion, du timbre, de la guiterne, de la citole, qui troublent tant les hommes (Faral, Vie temps st Louis,1942, p. 135).
Prononc. : [gitε ʀn]. Étymol. et Hist. 1280 mus. (Clef d'amour, 2607 ds T.-L.) − 1623, C. Sorel, Francion, p. 83 ds IGLF; repris comme terme hist. dep. 1858 (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, p. 133). Empr., avec altération mal expliquée, à l'esp.guitarra (guitare*; v. FEW t. 2, p. 719a); l'explication selon laquelle la finale serait prise à des noms bibliques et sarrazins tels que Holoferne, Loquiferne attestés dans les chansons de geste (Bl.-W.3-5) n'est pas convaincante, guiterne semblant peu attesté dans ce type de texte (v. Gdf. et T.-L.). Bbg. Gégou (F.). Arg. et expr. arg. ds Maistre Pierre Pathelin. In : Congrès Internat. de Ling. et Philol. Rom. 13.1971. Québec. Québec, 1976, t. 1, p. 693. - Quem. DDL t. 9.