| GUINCHE1, subst. Populaire A. − Subst. fém. Danse. (Ds Rob., Lar. Lang. fr., Lexis 1975). B. − Subst. masc. ou fém. Bal public; lieu où il se déroule. Près de l'ancien bal Grados surtout, la foule s'épaississait. À la porte de cette guinche, un municipal se dressait sur ses ergots de cuir (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 134).On dansait (...) au guinche de la rue du Fouarre (Méténier, Lutte pour amour,1891, p. 187).Il [l'Édredon] avait vécu mille nuits dans les bars, les guinches et les bistros (Carco, Innoc.,1916, p. 142). − En partic., vx. Bal public aux barrières de Paris. Il est encore (...) à traîner ses guêtres dans quelque guinche à la barrière de Vincennes (L'Héritier, Suppl. Mém. Vidocq, t. 2, 1830, p. 213). Prononc. : [gε
̃:ʃ]. Étymol. et Hist. a) Fém. 1821 « bal de barrière » (Goug. Lang. pop., 179); b) masc. 1885 (d'apr. Esn.). Déverbal de guincher*. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 436. |