| GUIBOL(L)E,(GUIBOLE, GUIBOLLE) subst. fém. Arg. et pop. Jambe. Avoir des guiboles de/en coton, de/en flanelle; ne plus tenir sur ses guiboles; en avoir plein les guibolles. C'est-il pour attirer les cabots ou bien pour régaler les moustiques que tu nous montres comme ça tes guiboles? (Martin du G., Vieille Fr.,1933, p. 1055).♦ Jouer des guiboles. Danser. Le soir, on avait fichu un balthazar à tout casser, et jusqu'au jour on avait joué des guiboles (Zola, Assommoir,1877, p. 767).Courir. Je suis en retard, il va falloir que je joue des guibolles pour ne pas rater mon train (Bruant1901, p. 131). Prononc. et Orth. : [gibɔl]. 2 l dans la majorité des dict. gén. (cf. Littré, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.) et dans la majorité des dict. d'arg. (cf. Michel, 1856, Delvau 1883, Esn. 1966, Riv.-Car. 1969, Car. Argot 1977). 1 l ds Lar. 19e, DG et Guérin 1892. Pour la docum. cf. supra Martin du G., loc. cit. et Zola, loc. cit. Ds Rob. et Lar. Lang. fr. on admet 1 ou 2 l. Étymol. et Hist. 1836 jouer des guibolles (Jargon ou Langage de l'Argot réformé ds Z. fr. Spr. Lit. t. 56, p. 215). Prob. issu par changement de suff. de la forme guibonne « jambe » (1836, Le Vocabulaire de Vidocq ds Sain. Sources arg. t. 2, p. 137), dér. de la forme norm. guibon « cuisse » (1625-51, Glossaire de la Muse Normande), forme attestée à côté de gibon « jambe » (ibid.) qui serait peut-être à mettre en rapport avec le verbe giber « secouer » d'orig. inc. (Bl.-W.5; v. également FEW t. 21, p. 310). Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 489. - Dauzat Ling. fr. 1946, p. 285. |