| GUEULARD, subst. masc. TECHNOLOGIE A. − Ouverture supérieure d'un haut-fourneau par laquelle s'effectuent le chargement de celui-ci et l'évacuation des gaz. Un haut-fourneau est une construction en briques réfractaires, cerclée de fer, dont la forme est celle de deux troncs de cône réunis par leur grande base (...). Son ouverture supérieure est nommée gueulard (Ch. Durand, Industr. minér. Lorr.,1893, p. 45) : La partie supérieure forme le gueulard qui reçoit les matières premières en couches alternées du lit de fusion (minerai et fondant) et de coke et qui permet de recueillir les gaz, lesquels riches en oxyde de carbone seront utilisés, comme nous l'indiquerons.
Guillet, Techn. métall.,1944, p. 48. B. − ,,Orifice par lequel on charge la grille d'un calorifère`` (Chabat t. 2 1876). [Le] gueulard (...) [est une] ouverture rectangulaire sur laquelle s'applique la porte de chargement [du calorifère] (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 5, 1928, p. 52). C. − ,,Buire en faïence en forme de casque renversé`` (Adeline, Lex. termes art, 1884). On nomme gueulards (...) [les] pots à l'eau à large ouverture et à large bec renversé (Al. Brongniart, Arts céram., t. 2, 1844, p. 145). Prononc. et Orth. : [gœla:ʀ]. Att. ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. a) 1395 subst. m. pic. gheular « grosse cruche de laitier » (Valenc., ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds Gdf. Compl.) − 1491 gueullard (ibid); b) mil. xviiies. gueulard « ouverture du fourneau » (Buffon, Hist. nat., éd. Lanessan, t. 2, p. 369). Dér. de gueule*; suff. -ard*. |