| GUEULANTE, subst. fém. Pop. et argot. A. − Cris, clameurs d'approbation ou de désapprobation. Peu de conversations politiques. On riait, et on chantait, voilà tout, on poussait des gueulantes ou bien on battait des bans (Sartre, Mur,1939, p. 203). B. − Violent emportement, invective énergique : En quatre mois [le général C.] a eu à succéder à Massu à la tête du corps d'armée d'Alger −un Massu adoré de ses troupes, qui savait y faire, alternant gueulantes et tapotements amicaux sur l'épaule− et à Challe à la tête de l'armée d'Algérie.
Y. Courrière, Les Feux du désespoir, Paris, Fayard, 1971, p. 55. Rem. 1. Gueulante (au sens B) n'est pas forcément dirigé contre une ou des personnes présentes; aussi le mot n'est-il pas toujours synon. de engueulade. 2. En arg. Pousser la gueulante. Pousser la chansonnette. [Le Renard, au Corbeau :] Si tu pousses la gueulante aussi bien qu't'es nippé T'es l'mecton à la r'dresse (Gelval, Fables et récits arg., 1945, p. 3). Prononc. : [gœlɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. 1939 (Sartre, loc. cit.). Part. prés. substantivé au fém. de gueuler*. Bbg. Quem. DDL t. 10, 15. |