| GUERROYEUR, -EUSE, subst. masc. et adj. I − Subst. masc., rare et fam. Celui qui se plaît à guerroyer : On aurait tort, sur ce début [la critique de Rhadamiste de Crébillon], de juger l'abbé de Pons un des ces guerroyeurs qui n'ont de plaisir qu'à frapper, qui n'entrent en lice que pour jeter les gens par terre.
Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 13, 1851-62, p. 148. II. − Emploi adj. On se demande ce que serait devenue cette incomparable amitié si M. de Suhm avait vécu, ce qu'il aurait pensé de son ami le philosophe en le voyant devenu guerroyeur et conquérant (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 7, 1851-62, p. 474). ♦ Au fig. Entre elles [les femmes] et lui [le galant homme] (...) se noue une amitié mystérieuse et guerroyeuse (Maupass., Sur l'eau,1888, p. 329). Prononc. et Orth. : [gε
ʀwajœ:ʀ], fém. [-jø:z]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. I. Subst. 1155 guerreeürs plur. « celui qui guerroie » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 7043); ca 1245 guerroieres cas suj. sing. (Ph. Mousket, Chronique, 509 ds T.-L.). II. Adj. 1851-62 (Sainte-Beuve, loc. cit.). Dér. de guerroyer*; suff. -eur2*. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 314. |