| GUERROYER, verbe A. − Emploi intrans. Faire la guerre contre quelqu'un. C'est par l'excédent des naissances que les colons de l'Amérique du Nord se multipliaient et s'avançaient à l'intérieur en guerroyant contre les Indiens (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 648). − Emploi abs. Faire la guerre, livrer des combats; se battre, combattre. Ce sel, si précieux que les seigneurs ont guerroyé pour s'en attribuer les moyens de production (Stocker, Sel,1949, p. 7). Rem. S'emploie souvent de nos jours avec une nuance ironique. − Au fig. Partir en guerre contre des choses abstraites. Il guerroyait à mort, en zélateur ardent, contre la superstition et tout ce qu'elle engendre (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 4, 1863, p. 333). B. − Emploi trans., vx. Combattre quelqu'un (Ds Littré). Prononc. et Orth. : [gε
ʀwaje] et [ge-], (il) guerroie [gε
ʀwa]. V. aboyer. Littré note que certains prononcent [-ʀ
ʀ-]. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Intrans. ca 1100 guerreier « faire la guerre contre quelqu'un » (Roland, éd. J. Bédier, 1557). B. Trans. ca 1100 « combattre quelqu'un » (ibid., 2681). Dér. de guerre*; suff. -oyer*. Fréq. abs. littér. : 77. Bbg. Gohin 1903, p. 307. |