| GUENILLEUX, -EUSE, adj. A. − [En parlant d'une pers.] Vêtu de guenilles; en guenilles. Synon. déguenillé, haillonneux, loqueteux.Ces femmes guenilleuses laissant un morceau de loque sur le pavé à la place de leur prière (Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 251).Cette classe guenilleuse qui se complaît malicieusement à fendre le cœur des gens bien vêtus (Bloy, Hist. désobl.,1894, p. 203). − Emploi subst. Pas un seul de ces guenilleux aimables, de ces chers crevants de faim (Bloy, Journal,1900, p. 22).Portrait d'un jeune guenilleux en gris et noir (Green, Journal,1945, p. 269). B. − [En parlant d'un vêtement] Misérable, déchiré, sale. L'esclave considéra cet homme à la barbe sale, au vêtement guenilleux (Aymé, Puits,1932, p. 229). − P. métaph. Un vent mouillé (...) pousse devant lui des nuées guenilleuses (Genevoix, Nuits de guerre,1917, p. 166). Prononc. : [gənijø], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1765 « couvert de guenilles » (Diderot, Salon de 1765, éd. J. Seznec et J. Adhémar, vol. II, p. 68 : jusqu'où il est permis de la [la mendicité] vêtir, sans la rendre ni opulente ni guenilleuse); 1776 fig. « qui n'a pas plus de valeur qu'une guenille » (Id.,
Œuvres, éd. Assézat et Tourneux, II, 512 ds Gohin, p. 248 : ces guenilleux avantages-là). Dér. de guenille*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 15. |