| GRUMELER (SE), verbe pronom. Se mettre en grumeaux. Le lait tourné se grumelle (Ac.). − Au part. passé en emploi adj. Le long des chandeliers la cire grumelée en stalactites vertes (Lorrain, Phocas,1901, p. 206). Rem. La docum. atteste un emploi trans. au part. passé. Au fig. Couvrir comme de grumeaux. Quatorze chevillures s'étageaient sur ses perches sombres (...) grumelées de perlures blanches (Genevoix, Dern. harde, 1938, p. 158). REM. Grumelage, subst. masc.,rare. Synon. de rugosité.Sans une aspérité ni un grumelage, lisse de tous les côtés comme une joue de femme (Giono, Que ma joie demeure,1935, p. 398). Prononc. et Orth. : [gʀymle], (il) grumelle [gʀymεl]. Att. ds Ac. 1740-1932. Conjug. : devant syll. muette, change [ə] du rad. en [ε]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 grumelé part. passé adj. « ridé, flétri » char grumelee (G. de Douai, Jérusalem, 1782 ds T.-L.); 1548 sang grumelé « en grumeaux » (Gueroult, trad. de l'Hyst. des plantes de L. Fousch, ch. 43 ds Hug.); 2. 1718 pronom. (Ac. : le lait se grumele). Dér. de l'a. fr. grumel (grumeau*); 1 suff. -é*; 2 dés. -er. |