| GRUMEAU, subst. masc. A. − Petite masse de matière pulvérulente agglomérée ou de liquide coagulé. Synon. agglomérat, agrégat, caillot.Il recueillait avec son mouchoir, les grumeaux de sang découlant de sa cuisse (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 241).La marne (...) doit être blanche, exempte de filets d'argile, de grumeaux ferrugineux ou d'agglomérations caillouteuses (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 192). − En partic. Petit agrégat formé de matières pulvérulentes mal délayées et mal dissoutes dans un liquide : J'ai tenté un cacao qui a mal tourné. La poudre ne s'est pas diluée et c'est resté « à grumeaux ». Fallait-il attendre pour verser la poudre que le lait ait bouilli complètement?
Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1908, p. 18. B. − P. ext. Petite rugosité qui apparaît au toucher sur une surface lisse. Sentant au toucher les grumeaux de sa peau (Montherl., Démon bien,1937, p. 1299). REM. Grumelot, subst. masc.,rare, synon. supra A.D'étranges détritus formaient d'incompréhensibles grumelots (Richepin, Pavé,1883, p. 143). Prononc. et Orth. : [gʀymo]. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1265 grumiel (A. de Sienne, Régime du corps, 114, 17 ds T.-L. : prendés ferine d'avainne... et faites, cuire a maniere de grumiel). Du lat. pop. *grimellus, lat. imp. grumulus « petit tertre; petit tas », dimin. de grimus « tertre ». Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. Thomas (A.). Nouv. Essais 1904, p. 205. |