| GROUILLEMENT, subst. masc. Mouvement, bruit de ce qui grouille. Marie restait là, immobile, percevant avec une espèce d'acuité douloureuse tous ces bruits déjà familiers des matins d'hiver qui montaient de la rue, voix noyées d'alcool et grouillements de sabots (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 223).Là-bas le peloton était un grouillement de couleurs vives (Vialar, Éperon arg.,1952, p. 180).− Au fig. Ensemble confus et agité. Ce fut durant quelques jours, dans sa cervelle, un grouillement de paradoxes, de subtilités (Huysmans, À rebours,1884, p. 108). Prononc. et Orth. : [gʀujmɑ
̃]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. I. 1770-83 « bruit que font les intestins » le grouillement des intestins (Buff., Ois., t. VIII, p. 267 ds Littré). II. a) 1798 « mouvement de ce qui grouille » (Ac.); b) 1884 « ensemble mouvant et indistinct » (Huysmans, À rebours, p. 108). Dér. de grouiller*, I étymol. II, II étymol. I; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 150. |