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GROSSOYER, verbe trans.
Faire la grosse d'un acte. Acte grossoyé. Grossoyer un contrat. Faire grossoyer un jugement, un arrêt. Grossoyer une requête (Ac. 1835-1932). Celui-ci était fort bien fait pour être clerc d'étude, grossoyant la minute et l'expédition (Claudel, Gdes odes,1910, p. 268).
Emploi abs. :
... on ne demande à un procureur aucune des qualités de l'homme du monde. Qu'il sache grossoyer convenablement, qu'il vive de coquilles de noix et fasse durer quatre ans un habit noir, c'en sera assez... Reybaud, J. Paturot,1842, p. 109.
REM.
Grossoyeur, subst. masc.Celui qui est chargé de grossoyer. Les deux copistes et le grossoyeur, dont les plumes recommencèrent à crier sur le papier timbré en faisant dans l'étude le bruit de cent hannetons enfermés par des écoliers dans des cornets de papier (Balzac, Chabert,1832, p. 25).
Prononc. et Orth. : [gʀoswaje]. Ds Ac. dep. 1694. Conjug. : v. aboyer. Étymol. et Hist. 1335 (Compte d'Oudart de Lagny, A.N. KK 3a, fo294 rods Gdf. Compl.). Dér. de grosse* (étymol. II seulement en 1464 mais lat. médiév. grossa antérieurement, v. aussi FEW t. 4, p. 280b, 281b et 282a); suff. -oyer*. Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. Gohin 1903, p. 241 (s.v. grossoyeur).