| GRONDANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de gronder*. II. − Emploi adj. [Correspond à gronder A] A. − Qui gronde. Chien, fauve grondant; abîme, tonnerre, fleuve, flot, océan grondant; foule grondante. En haut, il faillit avoir une attaque, la gorge grondante comme un soufflet de forge (Zola, Terre,1887, p. 55).Un monstre grondant et affamé derrière ses barreaux (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 202).Un chaos d'assiettes et de bouteilles sales, attaquées par le régiment grondant des mouches noires (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 228) : Chargées de tous les bruits de la plus grande ville de Chine, des ondes grondantes se perdaient là comme, au fond d'un puits, des sons venus des profondeurs de la terre : tous ceux de la guerre, et les dernières secousses nerveuses d'une multitude qui ne veut pas dormir.
Malraux, Cond. hum.,1933, p. 186. − Au fig. Qui est sur le point d'éclater. Passion grondante. Quelle joie grondante en eux, quelle vibration dans leurs moindres mots (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 332). B. − Qui est exprimé avec des grondements. Silencieux et sans donner la réplique à la grondante mauvaise humeur de Chapier (Goncourt, Journal,1889, p. 1033). Prononc. et Orth. : [gʀ
ɔ
̃dɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Fréq. abs. littér. : 325. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 418, b) 690; xxes. : a) 537, b) 331. |