| GRISARD, subst. masc. A. − BOT. Nom vulgaire du peuplier gris ou blanc. Synon. grisaille.Dans les futaies de toutes couleurs, quelques grisards élancés avec leurs bouquets de branches sèches, écorce blanchâtre (Goncourt, Journal,1855, p. 224). ♦ Emploi adj. Les hauts peupliers grisards (Genevoix, Avent. en nous,1952, p. 35). − P. méton. Bois blanc provenant de cet arbre. Les bois tendres : le sapin de pays, le sapin rouge (...), le grisard ou peuplier, le tulipier (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 68). B. − MINÉR. Grès très dur. (Dict. xixeet xxes.). C. − ZOOLOGIE 1. Blaireau. (Ds Littré, DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop., Rob.). 2. Jeune goéland à plumage gris et brun. Les multitudes vagabondes Des goëlands et des grisards (Pommier, Océanides,1839, p. 66).Les jeunes goélands sont appelés grisards (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 83). Prononc. : [gʀiza:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1351 grisart adj. « grisâtre (en parlant d'un cheval) » (Ch. de J. de Chalon ds Gdf.); 2. a) 1549 grisard subst. masc. « blaireau » (Est., s.v. blaireau); b) 1562 « goéland » (Du Pinet, Histoire du monde, I, 394); c) 1783 « grès » (Buffon, Hist. nat. des minéraux, I, 143); d) 1786 « peuplier » (Mém. d'agriculture, juin 1786, p. 97 ds Roll. Flore t. 10, p. 209). Dér. de gris* (sens 1 et 2); suff. -ard*. Fréq. abs. littér. : 4. |