| GRIPPÉ, -ÉE, adj. Atteint de la grippe (cf. ce mot II). Le jour suivant, je me réveillai courbaturé, grippé, si souffrant que je ne me décidai qu'après midi à retourner chez les Bucolin (Gide, Porte étr.,1909, p. 557).Catherine (...) m'a dit hier soir que son mari allait déjeuner chez des amis à Saint-Maurice, et qu'il y allait seul, qu'elle était grippée et ne sortirait pas avant le surlendemain (Abellio, Pacifiques,1946, p. 245).− Emploi subst. Personne atteinte de la grippe. On a moins de lits que de malades, tandis qu'avec ce que nous dépensons on devrait avoir plus de lits que de malades. Un typhoïdeux à côté d'un grippé (Barrès, Cahiers, t. 9, 1911, p. 177).En effet, c'est souvent avec complaisance que le grippé garde la chambre, et se plonge, pendant trois ou quatre jours, dans les délices de la lecture en position allongée (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act.,1965, p. 131). Rem. Emploi subst. corresp. à grippe I, vieilli : Personne ayant la manie des collections. Ministres, financiers, fermiers généraux, collectionnaient. On les chansonnait. On avait trouvé un nom charmant pour les désigner : on les appelait les grippés (Arts et litt., 1935, p. 84-15). Prononc. : [gʀipe]. Étymol. et Hist. V. gripper. Fréq. abs. littér. : 40. |