| GRIMPÉE, subst. fém. Fam. Ascension (d'une côte raide), montée (des étages, d'un escalier). Grimpée pénible; à la grimpée. Une source coulait à mi-coteau, il s'assit auprès, lava du sang sur sa culotte claire (...) but un coup d'eau, puis reprit sa grimpée (La Varende, Nez-de-cuir,1936, p. 207).Il se rappela sa grimpée à travers la glycine, le plongeon par la fenêtre aux carreaux cassés (Morand, P. de Saligny,1947, p. 180).− P. méton. Rue, voie en pente raide. Rodriguez s'était jeté d'un bond dans la hutte, en contre-haut du sentier, il fit sortir Renaud et Lando qu'il poussa directement dans la grimpée. Lando connaissait bien le chemin (Abellio, Pacifiques,1946, p. 399). ♦ P. méton. Population d'une rue en pente raide. La grimpée de Belleville grasseyait, en savates et en cheveux, autour des quatre-saisons du matin (Aymé, Vaurien,1931, p. 57). REM. Grimpaillon, subst. masc.,hapax. Raidillon. Sur dix autos qui descendaient, neuf ne pouvaient remonter la côte, ce dur raidillon qui menait à la gare (...) tous les garagistes se méfiaient, connaissant de renommée le grimpaillon de La Redonne (Cendrars, Homme foudr.,1945, p. 126). Prononc. : [gʀ
ε
̃pe]. Étymol. et Hist. V. grimper. |