| GRIGNON, subst. masc. I. A. − Morceau de la croûte du pain croquant, pris sur le côté le plus cuit. Il a de bonnes dents, il prend toujours le grignon (Ac. 1835-1932). Un grignon de pain (Ac. 1835, 1878). Aimer le grignon (Lar. 19e). − P. ext. Morceau. Grignons de saindoux (Giono, Hussard,1951, p. 283). B. − Morceau de biscuit qu'on distribue aux matelots. (Dict. xixeet xxes.). II. − [En huilerie traditionnelle] Tourteau de première ou de seconde pression. Grignons d'olive. Les grignons sont encore riches en huile et sont utilisés comme aliments du bétail (Clém., Alim.1978). REM. Grignon, subst. masc.,homon., région. (Provence). ,,Étalon d'une manade en Camargue`` (St-Riquier-Delp. 1975). Prononc. et Orth. : [gʀiɳ
ɔ
̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et hist. 1. 1553 « morceau croustillant pris sur le côté le plus cuit du pain » (Ronsard, De Folastries, IV, 85 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 5, p. 33); 2. 1784 « tourteau d'olives » (Encyclop. méthod. Mécan.). Au sens 1 grignon est prob. dér. de grigner1*; suff. -on*, puisqu'une personne qui grignote un croûton de pain au lieu de le manger franchement ne fait que se tordre la bouche. Au sens 2 grignon est empr. au prov. grignoun « résidu du marc d'olives » (Mistral). Cf. FEW t. 16, p. 70a et 72a. Bbg. Pauli 1921, p. 9. |