| GRIFFONNEUR, -EUSE, subst. et adj. Rare, fam. (Personne) qui griffonne, qui écrit de façon maladroite ou confuse (cf. griffonner A 1). Ma mère couvrit de blanc ses pots de confitures, ses petites-filles griffonneuses arrachèrent des feuillets (Colette, Sido,1929, p. 123).− En partic. [Pour qualifier de façon dépréciative une pers. qui écrit dans l'exercice de sa profession (écrivain, journaliste, greffier...)] Synon. écrivailleur, écrivassier, plumitif.Un infatigable, un intarissable griffonneur (Ac. 1932). Un photographe se présenta, flanqué d'un griffonneur que le Petit Courrier avait déjà envoyé à Saint-Leup (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 84). REM. Griffon, subst. masc.,synon. vx. de griffonneur.Quel radotage que le petit griffon écrit en me renvoyant une lettre d'une sœur bretonne qui veut venir voir le couronnement! (Chateaubr., Corresp., t. 1, 1789-1824, p. 203). Prononc. et Orth. : [gʀifɔnœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1835 (en 1835 et 1878 masc. seulement). Étymol. et Hist. 1584 « personne qui écrit mal et à la hâte » (Thévet, Les vrais portraits et vies des hommes illustres, 491 vo). Dér. de griffonner*; suff. -eur2*. |