| GRIEF1, GRIÈVE, adj. Vx, littér. A. − Grave, accablant. Que nul ici ne sorte de sa chambre demain sans mon ordre, sous peine de quelque griève pénitence (Balzac, MeCornélius,1831, p. 261).« Mesdames », fit la marquise, « choisissons les plus jolis partenaires afin que le péché soit moins grief » (Péladan, Vice supr.,1884, p. 231). B. − Douloureux, pénible. O Mélibée, aussi, Ne disais-tu pas Chariclée En grief, souci De ne voir, dans ma barbe mêlée, Le ruban, dont présent me fit (Moréas, Pèlerin pass.,1891, p. 105).Je sais que vous n'y pouvez rien et votre perte est aussi griève que la nôtre, qui vous privons de vos enfants! (Claudel, Corona Benignitatis,1915, p. 451). REM. Grièveté, subst. fém.,vx, littér. Gravité, énormité. (Dict. xixeet xxes.). La grièveté du fait; la grièveté de son crime; selon la grièveté du péché (Ac.). Prononc. et Orth. : [gʀiεf], fém. [gʀiε:v]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 gref « dur, pénible à supporter, douloureux » (Roland, éd. J. Bédier, 1687); 1130-40 grief (Wace, Ste Marguerite; éd. E. A. Francis, 271). Réfection d'apr. son anton. lĕvis (v. léger) du lat. gravis, grave*. |