| GRANDS-PARENTS, subst. masc. plur. Grands-pères et grands-mères du côté paternel et maternel : ... cette enfance me paraissait lointaine, lointaine, perdue dans des époques que je ne pouvais me représenter qu'à demi éclairées comme les rêves; des grands-parents y étaient toujours mêlés, des grands-oncles jamais connus, morts depuis bien des années, dont je me faisais dire les noms et dont les aspects m'intriguaient, me plongeaient dans des rêveries sans fin.
Loti, Rom. enf.,1890, p. 49. Rem. Parfois au sing. pour désigner le grand-père ou la grand-mère. Chez nous, un niais possédé du démon de la haine ou de la cupidité, qui a un ennemi à détruire ou un grand-parent à annihiler, s'en va chez un épicier (...) et achète, sous prétexte que les rats l'empêchent de dormir, cinq à six grammes d'arsenic (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 759). Je n'ai point dit, je crois, le nom de ce grand-parent. Il s'appelait Jean de Heugarolles (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. V). Prononc. et Orth. : [gʀ
ɑ
̃paʀ
ɑ
̃]. Cf. grand-. Étymol. et Hist. [xiies. ds Bl.-W.3-5] 1798 (Ac., s.v. parent : les grands parens pour signifier les plus proches [de la famille]; 1868 « le grand-père, la grand-mère ») (Littré, s.v. parents). Composé de grand(s)* et de parent(s)*; a remplacé aïeux*. Fréq. abs. littér. : 162. |