| * Dans l'article "GRAND-GUIGNOL,, subst. masc." GRAND-GUIGNOL, subst. masc. Théâtre d'épouvante dont le caractère exagéré et l'invraisemblance des situations rappellent les outrances du Grand-Guignol (infra hist.). Poë voulait faire accoucher les femmes par la terreur de pièces qu'il imaginait. C'est le Grand-Guignol. Mais on n'est pas accoucheur (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1914, p. 436).− En appos. avec valeur d'adj. Terrifiant comme le sont les mélodrames qui étaient joués au Grand-Guignol. [Le taulier plaisantant mes blessures :] Si tu veux la refaire tous les soirs pour mes vicelards, ton entrée Grand-Guignol, je te file dix sacs de cachet (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 53) : ... la pièce qu'on y jouait ne pouvait être mauvaise, tant la critique se montrait acharnée contre elle, allant jusqu'à en réclamer l'interdiction. Entre les pires du genre « Grand-Guignol » qui constituaient tout le répertoire de cette salle, elle avait paru gravement déplacée : on conviendra que ce n'était pas là une médiocre recommandation.
Breton, Nadja,1928, p. 35. REM. Grand-guignolesque, adj.D'une horreur exagérée. Aventures grands-guignolesques (Art et Loisir,16 mars 1966). Prononc. et Orth. : [gʀ
ɑ
̃giɳ
ɔl]. Au plur. des grands-guignols. V. grand. Étymol. et Hist. 1903 (Renard, Journal, p. 825). Composé de grand* et de guignol*; nom d'un théâtre montmartrois fondé en 1897, dont la spécialité était la représentation de courtes pièces d'épouvante, alternant avec des comédies. |