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GRAND-CROIX, subst.
A. − Subst. fém. Dignité la plus élevée dans certains ordres de chevalerie. La grand-croix de l'ordre de Malte. Quand Thiers, pour remercier son remplaçant, lui offrait de le nommer grand-croix de la Légion d'honneur, celui-ci repoussait cet honneur et lui demandait en lieu et place la nomination d'Yriarte (Goncourt, Journal,1890, p. 1097) :
Dans l'endroit le plus apparent de ce salon se voyait aussi un portrait; c'était celui d'un homme de trente-cinq à trente-huit ans, vêtu d'un uniforme d'officier-général, portant cette double épaulette en torsade, signe des grades supérieurs, le ruban de la Légion d'honneur au cou, ce qui indiquait qu'il était commandeur, et sur la poitrine, à droite, la plaque de grand-officier de l'Ordre du Sauveur, et à gauche, celle de grand-croix de Charles III, ce qui indiquait que la personne représentée par ce portrait avait dû faire les guerres de Grèce et d'Espagne, ou, ce qui revient absolument au même en matière de cordons, avoir rempli quelque mission diplomatique dans les deux pays. Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 607.
B. − P. méton., subst. masc. Personne à laquelle a été conférée cette dignité. Un grand-croix de Malte, de la Légion d'honneur (Lar. 19e).
Prononc. et Orth. : [gʀ ɑ ̃kʀwa]. Ds Ac. 1932. Au plur. des grand-croix. V. grand. Étymol. et Hist. 1633 (Peiresc, Let., VII, 63 ds Quem. DDL t.15). Composé de grand* et de croix*. Fréq. abs. littér. : 12.