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GOUSPIN, subst. masc.
Argot. et pop.
A. − Jeune vaurien. Arrière, canaille! Hors d'ici, gouspins! Qu'on me chasse ces drôles! (Flaub., Éduc. sent.,1845, p. 68).
B. − Clerc de notaire, d'avoué ou d'huissier et, p. ext., huissier. [Ne vous logez pas] dans la piaule (...) d'un gouspin (...) [=] dans la maison (...) d'un huissier (Paillet, Voleurs et volés,1855, p. 91) :
Lebeau tenait la tête baissée (...) ses yeux étaient fixés sur les pièces que le gouspin venait de lui remettre, et qu'il lisait pendant que le principal lui parlait. Montherl., Célibataires,1934, p. 794.
Prononc. et Orth. : [guspε ̃]. Var. goussepain ds Rob., Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. (antérieurement ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e). Étymol. et Hist. 1. 1649 « polisson » (Les Maltotiers ou les Pescheurs en eau trouble. En vers Burlesques, langue Normande, Paris, p. 5); 2. 1808 « factotum » (Hautel, p. 21 : gousse ou goussepin); 3. 1847 « clerc de notaire, d'avoué ou d'huissier » (Dict. arg., p. 136). Orig. inc. d'apr. FEW t. 21, p. 449a et t. 23, p. 124b. Une composition de gousser « manger » (1537 ds Gdf., dér. de l'a. prov. gosa « chienne », v. gousse et gousset) et de pain* rapprochée de happelopin « vaurien » (xvies. « celui qui essaie d'attraper un bon morceau » [proprement « celui qui vole » (happer*) « le morceau » (lopin*)] est moins invraisemblable qu'une dérivation de l'a. prov. gosa « chienne » (supra) ou du fr. mod. gosse*.