| GOURNABLE, subst. fém. MAR. Longue cheville de chêne employée pour fixer les bordages de la carène des navires en bois. Il avait patiemment remplacé tous les clous du bordage de la panse par des gournables, ce qui rendait les trous de rouille impossibles (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 78).Les flancs du brick étaient effroyablement déchirés sur une longueur de vingt pieds au moins (...). Non-seulement le doublage de cuivre et le bordage avaient disparu, réduits en poussière sans doute, mais encore de la membrure même, des chevilles de fer et des gournables qui la liaient, il n'y avait plus trace (Verne, Île myst.,1874, p. 454).Rem. Subst. masc. pour Boiste 1834, Ac. Compl. 1842, DG, Guérin 1892, Lar. Lang. fr. Prononc. : [guʀnabl̥]. Étymol. et Hist. 1678 mar. (Guillet, 181). Empr. du néerl. * gordnagel « clou de bois pour les bateaux », mot composé de gord « côte de bateau » et de nagel « clou » qui est devenu gournable en fr. par dissimilation des deux g et par adaptation à des mots fr. tels que câble*, cartable*, étable*. |