| GOURMETTE, subst. fém. A. − Chaînette passant sous la mâchoire inférieure du cheval et servant à fixer le mors dans sa bouche. La gourmette de votre cheval est défaite (Ac.). Le cliquetis clair du cheval qui secoue, en levant la tête, la gourmette et le mors (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 234). ♦ Rompre sa gourmette. Le cheval rompit sa gourmette et emporta son cavalier (Ac.). Au fig. ,,Se dissiper, après s'être contraint quelque temps, après avoir vécu dans la retenue`` (Ac.). Ce jeune homme a rompu sa gourmette. ♦ Resserrer la gourmette de la bride. Tenir un cheval serré. P. métaph. Tout en l'adoucissant, il sut donc resserrer par ces paroles la gourmette de la bride. Il voulait connaître les raisons du retour de Lucien à Paris, ses projets, ses moyens d'existence (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 15). ♦ Lâcher la gourmette à qqn. ,,Lui donner plus de liberté qu'il n'en avait auparavant`` (Ac.). B. − ORFÈVR. Chaîne de montre, bracelet à mailles aplaties comme celles de la gourmette du cheval. Porter une gourmette en argent. À son poignet [de l'officier] brillait une de ces larges gourmettes d'or (Bourget, Monique, Gestes, 1902, p. 213). Prononc. et Orth. : [guʀmεt]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1442 gourmette « chaînette qui fixe le mors dans la bouche du cheval » (M. Le Franc, Le Champion des dames, éd. A. Piaget, 682); 2. 1895 orfèvr. (Lorrain, Sens. et souv., p. 235). Dér. de gourme* (sens 2); suff. dimin. -ette* (cf. fin xive-début xves., gourmel fig., E. Deschamps, Poésies, VI, 151, 123 ds T.-L.). Fréq. abs. littér. : 41. |