| GOULOTTE, subst. fém. A. − ARCHITECTURE 1. ,,Petite rigole taillée sur la cimaise d'une corniche, destinée à faciliter l'écoulement des eaux de pluie par les gargouilles`` (Noël 1968). − P. ext. Toute petite rigole servant à l'écoulement des eaux. La lucarne levée, la goulotte encadre, comme autrefois, quand je lève la tête, le même petit paysage lointain et achevé (Colette, Cl. ménage,1902, p. 281). 2. Dans un bassin à jeux d'eau, petit canal de pierre ou de marbre, à pente douce, interrompu de distance en distance par de petits bassins où l'eau vient bouillonner (d'apr. Ac.). B. − TECHNOL. Conduit ou couloir incliné qui sert au transport par pesanteur de différents matériaux (gravats, charbon, métal, liquide...). Les huiles de la distillation du goudron coulent dans un tuyau en plomb renfermé dans une goulotte (...) en bois doublé de plomb (Ser, Phys. industr.,1890, p. 350).Goulotte d'alimentation ou d'évacuation des pièces sur une machine (Boissier1975). REM. Goulette, subst. fém.,pop., rare. Bouche, gosier. « Ferdinand! Ferdinand! » qu'elle me supplie... Elle me sanglote dans les conduits... Elle est éperdue... Je lui renfonce dans la goulette tout ce que je me trouve de langue pour qu'elle gueule pas tant (Céline, Mort à crédit,1936, p. 326). Prononc. et Orth. : [gulɔt]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1694 « rigole pour l'écoulement des eaux de pluie » (Corneille). Dimin. de goule, gueule*; suff. -otte*. Bbg. Archit. 1972, p. 212 (s.v. goulette). |