| GOUAILLE, subst. fém. Familier Attitude moqueuse et insolente; raillerie plus ou moins vulgaire. La gouaille parisienne; un air de gouaille. L'expression de gouaille polissonne du cocher (Mirbeau, Journal femme,1900, p. 18).Les morts, C'est discret, Ça dort Trop au frais. Il y a encore plus de tristesse que de gouaille dans cette chanson (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 202).Et comment saurions-nous, sans le disque, qu'Aristide Bruant a gardé toute sa virulence et son mordant, et Yvette Guilbert, sa gouaille et son charme intelligent? (Disque Fr.,1963, p. 15) :Je devins un vengeur comme tout le monde : séduit par la gouaille, par le panache, ces insupportables défauts des vaincus, je raillais les truands avant de leur casser les reins.
Sartre, Mots,1964, p. 96. Prononc. : [gwaj] et [gwɑ:j]. Étymol. Hist. 1748 « moquerie » (Vadé, Lettres de la Grenouillère, p. 17). Déverbal de gouailler*. |