| GONGORISME, subst. masc. Esthétique précieuse qui s'exprime dans l'œuvre du poète espagnol Góngora et s'est répandue en Espagne et en France au début du xviiesiècle. J'ai décidément peur qu'il n'y ait abus de métaphores et gongorisme d'homme du Midi, chez ce terrible saint! (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 176).Le gongorisme, le conceptisme, le cultisme viendront renforcer l'action de la préciosité (Brasillach, Corneille,1938, p. 61).REM. 1. Gongorien, -ienne, adj.Qui a les caractéristiques du gongorisme. Les longs assauts de coquetterie verbeuse, la boursouflure gongorienne (Colette, Jumelle,1938, p. 208). 2. Gongorique, adj.Même sens (que gongorien). L'importance prise depuis quelque temps par Heredia, l'étal gongorique de ses relations (Goncourt, Journal,1886, p. 618). 3. Gongoriforme, adj.Même sens (que gongorien). Derrière ces larmoiements gongoriformes (L. Daudet, Entre-deux guerres,1915, p. 82). Prononc. : [gɔ
̃gɔ
ʀism̥]. Étymol. et Hist. 1832 (S. Marin, Hist. de la vie et des ouvrages de M. de Chateaubriand, I, pp. 12-13, Vimont ds Quem. DDL t. 12). Dér. du nom de Góngora (Luis de, 1561-1627), poète espagnol dont le style baroque est souvent obscur et affecté. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1915/16, t. 29, p. 271. - Mat. Louis-Philippe 1951, p. 271. - Quem. DDL t. 9. |