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GONFLANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de gonfler*.
II. − Emploi adj.
A. − [En parlant d'une chose concr.] Qui gonfle, qui augmente ou fait augmenter de volume ou d'intensité. Shampooing gonflant; tissu gonflant. Un bourdonnement collectif émis par le nez, bouche close, gonflant, nuancé, musical, comme un effet de chœurs russes (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 60).Les dangers que présentait la cuisson à la température du ciment d'un mélange sur-dosé en chaux (risques de produits gonflants) (Cléret de Langavant, Ciments et bétons,1953, p. 33).
− Emploi subst. masc. sing. Une fois traités (...) les cheveux redeviennent lisses, souples et brillants. Ils reprennent du corps et du gonflant (Femme pratique,déc. 1973, p. 228, col. 3).Il suffit de verser un peu de Soupline dans la dernière eau de rinçage et aussitôt (...) les serviettes-éponge retrouvent leur gonflant (...), les couches de bébé sont moelleuses (Elle,10 févr. 1977, p. 110, col. 1).
B. − Au fig.
1. Qui donne plus d'intensité aux impressions, aux émotions; qui remplit d'orgueil. La vanité pathologique est une des plus gonflantes qui soient : être un « sujet », quel rêve! (L. Daudet, Homme et poison,1925, p. 115).
2. Pop. Synon. de amusant, marrant (pop.), risible.Vous êtes gonflants tous les deux, dit Mathieu, vous buvez toujours des trucs que vous n'aimez pas (Sartre, Âge de raison,1945, p. 171).Il pompait les verres dans une paille (...). Ça me semblait de plus en plus gonflant (Genevoix, Assassin,1948, p. 155).
Prononc. : [gɔ ̃flɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Fréq. abs. littér. : 116. Bbg. Clas (A.). Néol. publicitaires. Meta. 1972, t. 17, p. 75.