| GONE, subst. masc. Région. (Lyon), pop. Jeune enfant. Synon. gosse (fam.).Ils procréaient à queue-veux-tu les rejetons les épigones (...) les fils les filles et les mioches (...) L'averse des avortons La multiplicité des gones La prolixité sans borne des chiards (Queneau, Si tu t'imagines,1952, p. 310).Prononc. : [go:n] (d'apr. Lar. Lang. fr.). Ds Queneau (supra) gone rime avec épigone, qui est lui-même incertain quant à la qualité de la voyelle de syll. finale : gén. [ɔ]; timbre [o] ds Barbeau-Rodhe 1930 et Sauvageot (cité ds Buben 1935, § 27), dans les 2 cas à titre de variante. Étymol. et Hist. A. Ca 1150 « vêtement long (de moine) (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5382) en a. et m. fr. repris au xixes. 1886 (Moréas, Cantil., p. 226 : En gone de velours violet), ,,anc.`` ds Guérin. B. 1868 « enfant des rues » (A. Daudet, Pt Chose, p. 28 : les enfants de la rue, les gones comme on dit). A empr. au b. lat. gunna « vêtement de peau ». B mot des dial. francoprovençaux en partic. lyonnais (Du Puitsp.), dér. régr. de goner « vêtir sans goût », goné « mal habillé; dont les vêtements sont sales et en désordre », mots surtout représentés en francoprovençal (FEW t. 4, p. 326b), dér. de A, dés. -er, -é. Bbg. Pauli 1921, pp. 17-18. |