| GOLIATH, subst. masc. A. − Géant ou homme de très grande taille. C'est un goliath. Pareil à un David qui n'eût pas été pâtre (...), qui n'eût (...) abattu que des Goliaths abstraits, des géants construits par l'esprit (Arnoux, Paris,1939, p. 72). − [P. allus. littér. au personnage biblique (cf. étymol. infra)] Voici (...) les observations qu'il [l'auteur] pourrait leur opposer; voici sa fronde et sa pierre; mais d'autres, s'ils veulent, les jetteront à la tête des Goliaths classiques (Hugo, Préf. Cromwell,1827, p. 2). − En emploi appos. [Pour désigner une variété de pygmées de taille plus grande] Plus à l'ouest dans la même chaîne sont les « Pygmées Goliath », qui sont un peu plus grands et qui sont brachycéphales (Haddon, Races hum.,1930, p. 231). B. − P. anal. (de taille), ENTOMOL. Insecte coléoptère de très grande taille, analogue au hanneton, vivant en Afrique tropicale. On est venu m'apporter un énorme « goliath » que j'ai le plus grand mal à faire entrer dans mon flacon de cyanure, si large que soit son embouchure (Gide, Voy. Congo,1927, p. 770). Prononc. : [gɔljat]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 géant philistin (Rois, éd. E.R. Curtius, p. 32 : li champiuns Goliath); 2. 1801 entomol. (Lamarck, Système des animaux sans vertèbres, Paris, p. 209); 3. 1827 « champion » (Hugo, loc. cit.; 4. 1840 « géant » (Ac. Compl. 1842). Nom d'un géant philistin dans la Bible (I Samuel, 17, 4). Lat. chrét. Goliath, gr. Γ
ο
λ
ι
α
́
θ, hébr. biblique Golyāt. Au sens 2, lat. sc. Goliathus ds Lamarck, loc. cit. |