| GNOSTICISME, subst. masc. A. − [Correspond à gnose A] Doctrine de la gnose : Le gnosticisme est la doctrine selon laquelle une certaine connaissance apporte à l'homme le salut. Une certaine connaissance, non pas toute connaissance. Si l'on appelle gnoses les doctrines suivant lesquelles la connaissance en général est ce qui sauve, non seulement il faut faire entrer dans la gnose un très grand nombre de philosophies et de religions, en commençant par le platonisme et en descendant jusqu'au scientisme, mais ce nom ne convient plus à la gnose des premiers siècles.
Philos., Relig., 1957, p. 34-7. B. − [Correspond à gnose B] THÉOL. CHRÉT. Ensemble des doctrines dualistes qui, durant les premiers siècles du christianisme, ont été rejetées comme hérétiques par l'Église. Philosophes grecs et chrétiens orthodoxes reprochèrent au « gnosticisme » de prétendre atteindre au salut et à la perfection sans effort moral, sans une véritable transformation de l'homme. Pour le « gnosticisme », le gnostique est sauvé par nature (Encyclop. univ.1970, p. 787). Prononc. et Orth. : [gnɔstisism̥]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1828 (A. J. Matter, Hist. critique du Gnosticisme et de son influence sur les sectes religieuses et philosophiques des six premiers siècles de l'ère chrétienne ds Quem. DDL t. 9). Empr. à l'angl.gnosticism (dér. de gnostic), 1664, H. More, Antid. agst. Idol. ds NED. |