| GNON, subst. masc. Pop. Coup. On commence à se bousculer. Et naturellement ça ne tarde pas à dégringoler, les gnons sur le coin de la gueule (Queneau, Pierrot,1942, p. 115).− P. ext. Marque qui en résulte. Cette fois, il avait un gnon sur l'œil, une claque amicale égarée dans une bousculade (Zola, Assommoir,1877, p. 506). Prononc. et Orth. : [ɳ
ɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1651 (Septième Conférence, p. 5 cité par G. Esnault ds Fr. mod. t. 16, p. 296 : Ian il ne sen faly guere que je ne ly assené un guièbe denhon au cul); 1853 gnon (E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, Delahays, p. 40). Issu p. aphérèse de oignon* (l'enflure provoquée par le coup étant peut-être comparée à un oignon). Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 595. - Müller (B.). Mots région. et syst. phonémique du fr. contemp. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 379, 382, 389. |