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GNANGNAN, GNAN-GNAN, GNIANGNIAN, GNIAN-GNIAN, adj. et subst.
I. − Adj. Qui manque d'énergie, de ressort physique ou intellectuel; dont le rythme (de vie) est trop lent. Synon. cucu(l) (fam.), indolent.Personne, scène gnangnan. Mais elle parle!... elle s'anime!... elle déchire!... elle mord!... Et moi qui la croyais gnan-gnan!... quelle vivacité! (Labiche, Point de mire,1864, III, 15, p. 470).Je l'aimerais peut-être s'il avait plus de colère au cœur, s'il était moins gnangnan, s'il était homme, enfin (Huysmans, Marthe,1876, p. 97).Elle disait cela d'une voix bébête, incolore, gnangnan (Vialar, Tournez,1956, p. 165) :
... d'après leur façon de commander, ces dames m'avaient jugée du premier coup : une fille pleine de bonne volonté, capable de comprendre le service, mais gniangnian, comme on est à la campagne. Cette appréciation me vaudrait un affable mépris... Frapié, Maternelle,1904, p. 32.
Emploi subst. neutre. Faire du gniangnian. Ce n'était plus le gnangnan wagnérien, sentimental et lourdaud, comme une grosse fille du Rhin. Mais le gnangnan franco-belge ne valait pas mieux, avec ses minauderies et ses bêtasseries de salon (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 698).Il l'appelait de quelque diminutif bébête, du plus écœurant gnangnan, et avec des clignements de l'œil, une mine confite (Arnoux, Roy. ombres,1954, p. 75).
II. − Subst. Personne gnangnan. Quel gnangnan il fait! Une gnangnan (Ac. 1932). Depuis ma naissance, on m'impute à tort d'avoir l'oreille fine et le bec effilé; je suis sourd comme un pot et muet comme une tanche; un gnian-gnian! − Oui-dà? − Je le jure (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 314).Il n'était, en effet, ni hardi ni gai. Auguste pouvait être classé parmi ces gens que le peuple appelle des « gnan-gnan » (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 69).
Prononc. et Orth. : [ɳ ɑ ̃ ɳ ɑ ̃]. Ac. 1932 gnangnan (au plur. des gnangnans). Les dict. donnent aussi : gnan-gnan (Littré, DG, Rob.), gniangnian (Lar. encyclop.), gnian-gnian (Rob., Lar. Lang. fr. et Richepin, M. André, 1879, p. 41); gnian gnian n'est attesté qu'au xixes. ds Besch. 1845. Étymol. et Hist. 1825 des gnans-gnans (Lett. de Talma à MlleBourgoing ds Larch.); 1842, adj. (Anicet-Bourgeois et E. Brisebarre, Le Tambour-major, sc.1). Soit redoublement de l'onomat. gnan*; soit forme redoublée de l'adj. nient/niant/gnant « niais », « nul », « paresseux » forme adj. de néant* influencée sémantiquement par faignant (cf. fainéant). Pour une répartition géographique des sens, v. B. Müller ds R. Ling. rom. t. 38, p. 386. Fréq. abs. littér. : 18.