| GLUER, verbe A. − Emploi trans., rare. Enduire de glu; p. ext., d'une matière collante et visqueuse. Synon. engluer; anton. dégluer.Les larmes poissées qui gluaient le col de ses bouteilles (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 30). B. − Emploi intrans. Coller comme de la glu. Synon. poisser.Les morts couchés (...) les flaques de sang qui gluaient sous nos semelles (Bourget, Crime am.,1886, p. 49). − P. métaph. Un roman, on ne peut pas le relire, les mots gluent aux yeux (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 245). REM. 1. Gluance, subst. fém.L'horrible hiver, la fange, la gluance des choses (La Varende, Homme aux gants,1943, p. 394). 2. Glueux, -euse, adj.Synon. rare de gluant.Adorateur sacré du parmesan glueux (Barbier, Ïambes,1840, p. 155). Prononc. et Orth. : [glye], (il) glue [gly]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 2emoitié xiies. trans. (Sermons de S. Bernard, 63, 21 ds T.-L.); fin xiies. « enduire comme avec de la glu » (S. Grégoire, Ezéchiel, 111, 34, ibid.); 1376 cynégétique (Modus, 135, 31, ibid.). Dér. de glu*; dés. -er. |