| GLOUTONNEMENT, adv. A. − De manière gloutonne. On lui donnait à manger comme à un animal, le laissant se jeter gloutonnement sur sa nourriture (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 394).Les ruminants, et en particulier les bovins, en mangeant avalent gloutonnement leur nourriture lorsqu'ils sont au pâturage (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 21). B. − Au fig. Avec avidité. Et tous, en hâte, dormaient gloutonnement, anéantis (Zola, Débâcle,1892, p. 137).Je regarde gloutonnement ailleurs (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 241) : Sans choix, gloutonnement, la malheureuse dévorait les plus mauvais poèmes pourvu qu'elle y trouvât des rimes à « amour » et à « passion »...
A. Daudet, Femmes d'artistes,1874, p. 48. Prononc. et Orth. : [glutɔnmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1473 (Juvenal des Ursins, 1407 ds Littré); 1570 (G. Hervet, trad. de La Cité de Dieu, I, 96b, éd. 1478 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 71). Dér. de glouton*; suff. -ment2*; a remplacé l'a. fr. gloutement (1erquart xiiies. ds T.-L.), dér. de glot, v. glouton. Fréq. abs. littér. : 23. |