| GLANDE, subst. fém. A. − Organe dont la fonction est de sécréter puis d'excréter certaines substances, soit dans le sang (glande endocrine), soit à l'extérieur de l'organisme (glande exocrine). Si la sécrétion d'une glande devient insuffisante, d'autres glandes augmentent d'activité et de volume afin de la suppléer (Carrel, L'Homme,1935, p. 252).Près de chaque follicule débouchent des glandes sébacées qui donnent le luisant aux poils en les lubrifiant par le sébum (Quillet Méd.1965, p. 298). SYNT. Glande digestive, lacrymale, mammaire, pinéale, pituitaire, thyroïde; glandes salivaires, sexuelles, sudoripares. − [P. anal. de fonction] BOT. Appareil sécréteur de la plante (cf. Gatin 1924). Glandes écailleuses, lenticulaires, miliaires (Ac.). Les glandes sont des corps qui se trouvent ordinairement dans les feuilles; leur usage est de sécréter des liqueurs particulières (Baudrillart, Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 46).Les abeilles (...) voient (...) les glandes nectarées dans le calice des fleurs où elles pompent leur miel (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 348). B. − P. ext., usuel 1. Ganglion lymphatique (de l'aine, de l'aisselle ou du cou) enflammé. Avoir des glandes. J'ai beaucoup de mal à parler. J'ai des glandes autour du cou, je suis ignoble (Flaub., Corresp.,1872, p. 9). 2. Tumeur qui se forme en quelque partie du corps. Il lui est survenu une grosse glande à la gorge, au sein (Ac.). Notre pauvre Marie souffre d'un mal sans pitié, presque jour et nuit : une glande non loin du foie (Mallarmé, Corresp.,1870, p. 326). Prononc. et Orth. : [glɑ
̃:d]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xiies. glandre « tumeur sur une glande » (Vie Édouard le Confesseur, 3095 ds T.-L.); 1314 glande « organe formé de petits utricules » (H. de Mondeville, Chirurgie, 198, ibid.). Glandre est issu du lat. méd. glandula (Celse), dimin. de glans (gland*), avec dissimilation du second -l-. Étant donné qu'en a. fr. gland et glande sont chacun attestés aux deux sens de « gland » et de « glande » (T.-L.), il est probable que l'a. fr. glande est issu de glans, glandis adapté en lat. vulg. à la 1redéclinaison, d'autant plus facilement qu'il était fém. (FEW t. 4, p. 149a); glandre, glande, issu de glandula, se serait ensuite confondu avec glande issu de glanda. Fréq. abs. littér. : 796. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 421, b) 722; xxes. : a) 120, b) 859. DÉR. Glandé, -ée, adj.[En parlant d'un cheval] Qui a les ganglions lymphatiques de l'auge enflammés. Une jument glandée (Ac.1835, 1878).V. auge ex. 6.− [glɑ
̃de]. Ds Ac. 1694-1932. − 1reattest. 1690 cheval glandé (Fur.); de glande, suff. -é*. |