| GISEMENT, subst. masc. I. A. − MARINE 1. Vx. Position (d'une côte) déterminée par des calculs nautiques. C'était assez (...) pour déterminer avec précision le gisement de la côte (Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 217).Edmond (...) se faisait instituteur avec Jacopo (...). Il lui montrait le gisement des côtes (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 273). 2. Mod. ,,Angle que fait, à partir de l'avant, une direction donnée avec l'axe longitudinal du navire`` (Sizaire Marine 1972). B. − ,,Gisement d'une direction`` (Lexis 1975). ,,Angle que fait cette direction avec la direction du nord Lambert compté dans le sens des aiguilles d'une montre`` (Lexis 1975). II. − MINES ET CARR. A. − Position, disposition naturelle des couches (souterraines) de minéraux. Les modes de gisement des éléments chimiques (Vernadsky, Géochim.,1924, p. 68). ♦ P. métaph. : 1. ... en littérature, on s'était jusqu'alors borné à explorer les superficies de l'âme ou à pénétrer dans ses souterrains accessibles et éclairés, relevant, çà et là, les gisements des péchés capitaux, étudiant leurs filons, leur croissance...
Huysmans, À rebours,1884, p. 188. B. − Accumulation naturelle, masse de minéraux exploitables. Un important gisement; gisement de fer, de potasse, d'uranium; exploitation d'un gisement. Un désert jaunâtre terminé par des montagnes, où des gisements calcaires brillent comme des veines d'argent (Du Camp, Nil,1854, p. 193).Cette houille dont l'ingénieur avait découvert un gisement à ciel ouvert vers l'embouchure du Creek-Rouge (Verne, Île myst.,1874, p. 118). ♦ P. métaph. [Certaines œuvres] ne se laissent prospecter que peu à peu. Elles sont riches de gisements qui échappent longtemps au regard (Mauriac, Journal 2,1937, p. 160). − P. anal. Accumulation naturelle de matières non minérales. Gisement de pétrole. Devant la litière de ses vaches, Rachel rêvait aux gisements de guano du Pérou (Vogüé, Morts,1899, p. 29). ♦ En partic., ARCHÉOL. : 2. ... l'on trouve, dans le gisement de Chou Kou Tien, non seulement des foyers cinéritiques, mais encore des objets d'os et de pierre, qui témoignent d'une industrie assez spécialisée.
J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 187. Prononc. et Orth. : [ʒizmɑ
̃]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « action de se coucher » (Renaud de Montauban, 403, 20 ds T.-L.); 2. 1632 mar. (Champlain, Traitté de la Marine, VI, 12, Arveiller ds Fr. mod. t. 26, 1958, p. 52); 3. mines (A.F. Frézier, Voyage ds Trév. 1721). Dér. de gésir* sur le rad. gis- généralisé à partir de la 2eet de la 3epers. sing. et de la 3epers. plur. du prés. de l'ind.; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 98. |